Un repas réussi

Lundi 15 mai 2017

Un repas russe réussi

Je n’aime pas les comptes rendus béats qui ne voient que les aspects positifs d’un événement, il n’est que de voir mes réactions à certains repas ; mais pourquoi ne pas le dire quand je suis plutôt content ? Je ne sais pas très bien comment ça s’est passé pour les autres, il me semble bien avoir entendu un peu d’anglais, mais les Américains qui ne parlent pas français ont quand même le droit d’utiliser leur langue pour apprendre le russe ! Ce n’est n’est pas comme s’ils s’étaient mis à discuter en anglais des relations entre Trump et Poutine, sujet qu’il valait d’ailleurs peut-être mieux éviter.

Moi en tous cas j’ai parlé russe, j’ai fait des phrases avec plein de fautes de déclinaison, immédiatement corrigées par une charmante référente judicieusement placée en face de moi. En me disant que tout ça ne me ferait pas faire de progrès en polonais. On ne peut pas tout avoir !

Les quelques choristes présents ont essayé de raviver le souvenir de notre année russe, au cours de laquelle, avec Denis et Irina, nous avions même eu l’ambition folle de lire directement le cyrillique, mais le souvenir était manifestement un peu lointain et l’effectif trop faible. J’ai bien essayé de refaire le coup de l’air de Lensky, d’autant plus qu’une des référentes s’appelait Olga, mais sans pianiste ça ne le fait pas vraiment.

Mimi

Moi, je regrette que nous, apprenants, ayons si peu posé de questions, non pas sur la vie personnelle des référentes, mais sur leur village, leur ville, leurs paysages, sur toutes les images qu’elles ont au fond d’elle-mêmes et qu’elles pourraient nous transmettre, sur les rapports dans la famille, les traditions... En fait, nous sommes impressionnés, dépassés par leur étrangeté familière, par leur bienveillance, leur regard sur nous, et nous n’osons pas avouer qu’on ne sait pas à quoi ressemble un village de l’Oural, (et nous ne savons même pas toujours où est l’Oural) ou une famille russe traditionnelle, que nous sommes prêts aussi à entendre un vers en russe ou une berceuse.

Mais les repas linguistiques seraient alors très longs à préparer, et notre système spontané réserve aussi des surprises croustillantes.
Donc nous sommes ravis et béats, quoi qu’en pense le Président.

Monique.

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