L’arbre à langues

Dimanche 22 octobre 2017

samedi 21 octobre, inauguration solennelle de la fresque arbre à langues sur la façade du 36 rue Auvry

Ce projet, en gestation depuis plusieurs mois, a été réalisé début septembre, en trois jours, par trois femmes (et un homme qui leur passait les outils), Alexandra, Sandra et Jeanne, (de l’entreprise COLB : coopérative ouvrière lomagnole du bâtiment). La présence de ces trois femmes sur l’échafaudage intriguait beaucoup les passants...
Comme vous voyez, même le ciel a été repeint !

Nous avons obtenu l’autorisation de fermer la rue Auvry à la circulation entre 15 et 17 heures.
À 15 heures donc des tables et des barnums sont installés, le public attend…
En introduction, un bref discours du président qui se prend pour Juliette au balcon, mais personne n’ose le rejoindre (il faut dire qu’il est difficile de grimper à l’arbre qui n’est que peint) ; il rappelle que dans Auberbabel, il y a Babel, symbole de la diversité linguistique souvent interprétée comme une malédiction, mais que nous considérons nous comme une richesse à partager ; puis il tente d’expliquer pourquoi seules une cinquantaine de langues sont mentionnées su la fresque (question souvent posée) : ce sont les langues que nous avons chantées ou pratiquées dans nos repas linguistiques.

La chorale entonne Nkosi sikelel’i afrika, en zoulou, histoire de montrer qu’aucune langue ne lui fait peur, même si tout le monde n’est pas d’accord sur la prononciation du clic (représenté par c dans cwele) ;

De l’autre balcon, Estrella présente ensuite la chorale, et malgré sa plus grande ressemblance avec Juliette, là non plus personne ne tente de la rejoindre.

Puis la chorale chante un de ses tubes favoris : txoria txori en basque.
Heureusement, personne, ni dans la chorale ni dans l’assistance, ne maîtrise parfaitement la prononciation du zoulou ou du basque, on ne risque donc pas trop d’être critiqués.
Suivent quelques discours, pas trop longs, sans formulations compliquées et solennelles, Carlos, de la Vie Associative et Anthony, élu aux associations. D’autres élus sont dans le foule mais, heureusement, ils ne demandent pas le micro. Margarita, voisine de l’immeuble d’en face, démoli et pas encore reconstruit, a dit quelques mots avec émotion.
Liliane rappelle que la maison a heureusement échappé à la démolition prévue dans le cadre de l’éradication de "l’habitat indigne".
Enfin les participants peuvent se restaurer et se rafraîchir (bien qu’il ne fasse pas si chaud). De nombreux participants ont apporté leurs préparations maison, mais la palme revient à Lucie avec un gâteau représentant l’arbre à langues, tellement réussi que personne n’ose le découper !
Alice et son groupe de chanteurs et musiciens nous font un petit concert, d’abord le célèbre air de Carmen l’amour est enfant de bohème..., repris en chœur par le public, puis une série d’airs napolitains. Sur la tarentelle du Songe, la chorale, dispersée, chante aussi, et le public participe en dansant. Tout finit par un Bella ciao avec musiciens, choristes et public.

Enfin, grâce au ciel, la pluie arrive, juste à temps pour faciliter la dispersion prévue à 17 heures.

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