Drôle de soirée au théâtre La Commune

Samedi 31 janvier 2015

Un partenariat inhabituel, pris en main par les 2 responsables du Théâtre depuis plusieurs semaines. Nos adhérents étaient prêts sans problème à combiner pièce/repas linguistique espagnol, certains avaient déjà vu la pièce puisqu’ils étaient abonnés au théâtre.

Quelle pièce ? Viejo, solo y puto. Ça promettait ; et les promesses sont tenues. Une pièce où l’attente monte, où on est suspendu à un fil d’émotion et de chocs. Il va se passer quelque chose…Un lieu de bas fond à Buenos Aires. Une scène où amour, sexe et argent se mêlent dans une émotion permanente. Personnages fragiles et forts, jeu remarquable, interrogations sur tout : qui est qui ? qui aime qui ? qui fait quoi ? qui va faire quoi ? que va t’il se passer dans ce tout possible trouble. On se laisse emmener et on découvre que rien ne se passe. La scène finit et pourrait recommencer. L’attente en tout cas se calme avec les lumières qui s’éteignent. On est soulagés, on aime les acteurs, on aime tout court. Bravo !

Et Auberbabel ?

Rude tâche de motiver les 72 spectateurs à un repas linguistique espagnol après la représentation. De diriger les arrivants vers des tables mixtes francophones/hispanophones. D’expliquer à tous ce qu’est un repas linguistique, pourquoi il y a des feuilles sur les tables. On a vite compris que les invités étaient en très grande majorité hispanophones ou hispanisants, que beaucoup n’avaient pas trop envie de se séparer mais voulaient bien aider ces pauvres francophones à dire 3 phrases, que tout le monde au fond était bienveillant, heureux d’être là. Mis à part 2 gros groupes fermés et peu disponibles à la communication dont un groupe de travestis assez impressionnant. La salle du bar est très sonore, le bruit est monté, joyeux. Tous les babéliens se chamaillent : « ma table, c’était la mieux, on avait les acteurs ». « oui, mais nous, on avait les jeunes ». « Nous on avait les espagnols d’Extramadure »… En tout cas, c’était un vrai repas linguistique pour beaucoup d’entre nous, le Président ne dira pas le contraire.

Tâche encore plus rude de chanter, d’interrompre ce bruit grandissant..

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Au moment même où Estrella et Mimi entonnent une sevillana,
le groupe travesti se lève pour une photo !

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En plein milieu de la salle ! Nos chanteurs continuent avec courage, les pauvres. La photo aurait pu attendre 3 minutes. Heureusement on reprend avec les chansons auberbabel, et après consultation des responsables, on ose finir le poing levé. Les comédiens chantent avec nous les chansons de leurs parents. Puis ils entonnent une chanson argentine et on se regroupe autour d’eux. Ils sont décidément très sympas.

Belle dynamique, communication forte, on serait bien resté.

Mais à 22h, on nous a poussé dehors. C’est trop tôt pour Auberbabel. Pas la moindre vodka à l’horizon.

On est contents de notre soirée. Le théâtre nous donnera son avis. Les invités avaient l’air heureux. Belle aventure !

Monique Bitoun

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