lbint eshshalabiya
Dimanche 14 novembre 2010
Avec la voix d’Albin !
Historique/Description
Chant arabe du Liban, chanté pour la première fois par la chorale en 2010. Le chant est quasiment à l’unisson tout le temps. L’ajout d’une percussion et/ou d’une guitare est bienvenu.
Texte
Texte en arabe | Transcription | Traduction |
---|---|---|
البنت الشلبية | lbint eshshalabiya | la fille de la famille |
عيونا لوزية | ’’ayuna lawziya | ses yeux sont en amande |
حبك من قلبي | hebbek min ’albi | je t’aime de (tout) mon cœur |
ياقلبي وانت عنيا | ya ’albi winti ’’aynaya | ô mon cœur et tu es mes yeux |
بتطل بتلوح | bittal bitluh | tu apparais, tu fais signe |
والقلب مجروح | wal’alb majruh | et le cœur est blessé |
وايام عالبال | wa’a yam ’’al bâl | et des jours qui restent en mémoire |
بتعن وتروح | bit"in witruh | tu te montres, tu protestes et tu t’en vas |
تحت الرمانة | taht arrimani | sous le grenadier |
حبي حكاني | hubbi hakâni | mon amour m’a parlé |
وسمعني غناني | sama’’ni ghnani | il m’a fait entendre une chanson |
ياعيوني | ya’’ayuni | ô mes yeux |
وتغزل فيا | wataghazzal fiya | il m’a fait la cour |
Prononciation
L’arabe présente de nombreux phonèmes inconnus du français ; pour ne pas trop défigurer la langue, il faut donc d’abord les identifier et ensuite s’efforcer de les reproduire.
h représente un phonème intermédiaire entre le h allemand et le Ach-Laut ; on l’entend très bien dans les finales bitluh, majruh
Les caractères soulignés représentent des consonnes emphatiques, articulées en mettant la pointe de la langue plus en arrière contre le palais. L’emphatique modifie la prononciation de la voyelle qui suit, mais la prononciation des voyelles importe beaucoup moins que celle des consonnes. Dans bittal, seul le deuxième t est emphatique, mais le premier t devient emphatique par assimilation (c’est pourquoi il est souligné dans la transcription). Les consonnes doubles doivent être bien marquées comme en italien : eshshalabiya, hebbek.
Le ghayn de "taghazzal" se prononce comme un r parisien, qu’il faut obligatoirement distinguer du r roulé ; le "ayn est une sorte de ghayn adouci, comme si on disait "j’en n’ai rien à cirer" en prononçant très nonchalamment le r de rien, en décollant légèrement l’arrière de la langue du voile du palais.
En arabe classique, il faut bien distinguer le kaf du quf, sous peine de se faire gifler par sa bien-aimée parce qu’on lui a dit "kalbi" (mon chien) alors qu’on voulait lui dire "qalbi" (mon cœur). Mais en arabe libanais, le quf est assimilé au coup de glotte (transcrit par une apostrophe), qu’il faut cependant bien articuler comme en allemand.
Texte lu