Compte-rendu du repas japonais du 2 mars
shinjirarenai
Vendredi 8 mars 2013
Certes nous n’en étions pas à notre premier repas japonais, mais il faut reconnaître qu’en quelques années nous avons fait des progrès étonnants.
En 2006 un référent s’était exclamé au bout d’une heure de repas « linguistique » où on n’avait pas entendu un mot de japonais : mais quand va-t-on enfin commencer à parler japonais ? Comme s’il pouvait y avoir un moment magique où tout bascule, comme si le cerveau fonctionnait comme un traitement de texte où on peut changer de police d’un simple clic...
Pourtant il y a deux ans nous avions effectivement réussi à organiser avant le repas un cours de japonais d’une excellent tenue pédagogique, mais les participants s’étaient arrangés, grâce à toutes sortes de ruses, pour qu’on ne dépasse pas la phrase n° 5, si bien que personne n’avait pu dire autre chose que « je m’appelle machin », ce qui n’est pas vraiment une grande performance et ne justifie guère toute l’énergie qu’on investit dans l’organisation de ces repas.
Et cette année subitement tout le monde se met à potasser la fiche linguistique (qui représente une part non négligeable de cet investissement), essaie de comprendre la structure des phrases, on comprend que le no est la marque du génitif, que le wa sépare le thème du rhème, les mots savants ne font plus peur, on essaie de construire soi-même des petites phrases et on les soumet au référent le plus proche qui approuve ou corrige...
Bref, un vrai repas linguistique : on a bien travaillé, bien rigolé, bien mangé... que demander de plus ?
Yôyaku dekiagatta !